La kinésithérapie est une pratique rattachée au domaine paramédical, et a pour objet d’aider les patients dans le besoin d’une rééducation, d’un renforcement musculaire, ou encore pour améliorer la mobilité et l’endurance. On peut bénéficier de séances de kinésithérapie sans forcément être malade ou victime d’un inconfort, mais simplement pour améliorer son bien-être. Bien souvent, la kinésithérapie est vue comme une activité qui concerne les adultes. Cela dit, les enfants peuvent également être pris en charge dans ce domaine. C’est une spécialiste, que l’on nomme le kinésithérapeute pédiatrique, qui prend en charge les enfants.
Mais pourquoi ces derniers auraient-ils besoin d’une séance de ce genre ? Bébétips vous en dit plus dans cet article.
La kinésithérapie pédiatrique : de quoi s’agit-il ?
Certains enfants sont victimes de pathologies qui handicapent leur mobilité ou qui leur causent des inconforts musculaires. Des séances de rééducation sont alors nécessaires pour améliorer leur état de santé. Il en est de même pour d’autres qui, à la suite d’une chute ou d’un accident, ont besoin de ce même type de traitement.
Par ailleurs, le rôle du kinésithérapeute pédiatrique consiste également à conseiller les parents sur les mesures à adopter pour faciliter le quotidien de leurs enfants, mais aussi pour les aider à recouvrer une mobilité ou une souplesse normale.
Les types de rééducation utilisées par le kinésithérapeute pédiatrique
Il existe plusieurs types de thérapie dont peut faire l’objet un enfant auprès d’un kinésithérapeute pédiatrique. Ces pratiques peuvent aussi bien concerner l’enfant que le nourrisson.
La traumatologie
Cette branche concerne les enfants ayant subi des accidents qui ont endommagé leur structure osseuse. Il est vrai que l’enfant a une bien plus grande capacité de recouvrement que l’adulte dans ce cas précis. C’est pourquoi un suivi médical réel n’est pas indispensable pour eux, à l’inverse des adultes. A la place, le kiné pédiatrique se contente de surveiller l’évolution du recouvrement de la jeune victime.
La traumatologie intervient également dans des cas de fractures et de blessures osseuses plus sérieuses.
Les malformations orthopédiques
Bien que minoritaires, un assez grand nombre d’enfants naissent avec des malformations osseuses, qu’il convient de traiter afin d’en limiter les dégâts. Le kinésithérapeute pédiatrique a alors pour rôle d’organiser des séances afin d’aider l’enfant à disposer d’une mobilité à peu près normale, en dépit de son anomalie congénitale.
Les malformations orthopédiques sont nombreuses et variées. Parmi les plus fréquentes et connues, l’on peut citer celle du pied bot, de la plagiocéphalie ou encore de la brachycéphalie.
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La neuropédiatrie
La neuropédiatrie concerne les jeunes enfants qui présentent des problèmes de développement. Ces retards entraînent ainsi des problèmes plus ou moins sérieux de mobilité et/ou de souplesse.
Parfois, le kinésithérapeute peut travailler de sorte à rattraper ces retards de développement, mais il arrive que cela ne soit pas possible. Dans ce cas, le rôle du kiné pédiatrique est alors d’aider l’enfant à s’en sortir en essayant de compenser au maximum ses handicaps.
Pour ce faire, un bilan des capacités motrices et sensitives est réalisé afin de déterminer les solutions qu’il est possible d’adopter.
Les problèmes respiratoires
Certaines pathologies entraînant des problèmes respiratoires peuvent être partiellement prises en charge par le kinésithérapeute pédiatrique.
C’est par exemple le cas de la mucoviscidose, ou de certaines déformations orthopédiques graves. Certaines maladies de type génétique sont également concernées, à l’image de l’asthme chronique ou des bronchiolites.
Autres cas
Les précédentes branches représentent les cas les plus fréquents où l’intervention d’un kinésithérapeute pédiatrique est la bienvenue, voire essentielle. Mais le champ d’intervention de ce dernier est bien plus large, et peut s’étendre à des cas de cancers, de brûlures, d’obésité infantile et autres.
Bien entendu, le kiné ne donne pas ici de traitement, mais contribue à la guérison de l’enfant, ou à l’atténuation de ses symptômes.
Comment devenir kinésithérapeute pédiatrique ?
La formation d’un kinésithérapeute s’étend sur une période de 4 années d’études en institut, suivies d’une année de concours. Au cours de ces années, l’étudiant apprend notamment la maîtrise des notions suivantes :
- Les pathologies chez l’enfant et le nourrisson ;
- La rééducation et le handicap chez ces derniers ;
- Leurs développements moteur, sensitif, cognitif normaux et pathologiques.
Au bout de ces années d’études, vous ne serez alors qu’un kinésithérapeute généraliste. Bien entendu cette formation inclut la pédiatrie, vous n’aurez donc pas à vous spécialiser. D’ailleurs, il n’existe pas de spécialisation pour la kinésithérapie pédiatrique.
Il faudra également réaliser un stage au sein d’un service de pédiatrie, que ce soit dans un hôpital ou bien auprès du cabinet d’un kinésithérapeute pédiatrique libéral.
Quelle différence entre un kinésithérapeute et un kinésithérapeute pédiatrique ?
Il n’y en a aucune. Les formations sont les mêmes, le diplôme est le même. Ainsi que nous l’avons évoqué, la formation en kinésithérapie comprend le domaine de la pédiatrie.
Par conséquent, un kinésithérapeute pédiatrique n’est autre qu’un kiné qui a décidé de consacrer une majeure partie voire l’intégralité de son temps à prendre en charge les enfants et les bébés.
L’importance de l’activité ludique dans la kinésithérapie pédiatrique
Vous n’êtes probablement pas sans savoir que les enfants ne sont pas toujours enclins à aller voir un médecin. Effrayés ou méfiants, ils résistent souvent aux traitements ou aux pratiques que l’on essaye d’effectuer à leur égard.
Un kinésithérapeute pédiatrique doit absolument faire en sorte d’obtenir le consentement de l’enfant et sa coopération au cours de la séance, sans quoi il ne sera pas possible de mener à bien son objectif.
Pour convaincre l’enfant de se laisser aller et d’accepter les demandes du kiné, ce dernier doit mettre en place des activités ludiques au sein de son cabinet, afin d’amuser l’enfant. Débarrassé de son état d’anxiété ou de sa mauvaise humeur, ce dernier se montrera alors coopératif.
Les activités à mettre en place doivent être adaptées à l’âge de l’enfant afin de susciter l’amusement chez lui. Il convient également de faire intervenir les parents du petit pour aider à convaincre l’enfant de collaborer.
Par conséquent, outre les compétences techniques et théoriques que doit posséder un kiné pour enfants, ce dernier doit également savoir communiquer avec eux, attirer leur attention et les amuser.
Passionnée du web et de l’écriture, je partage sur ce site mon expérience et ma vie de maman de 2 enfants, mais aussi mes coups de cœur. Adepte du fait-maison, j’adore cuisiner pour mes petits bouts et partager avec eux diverses activités.